Le Wonder

109 rue de Paris, 93000 Bobigny
Seine-Saint-Denis – France

Ateliers collectifs d’artistes
Seine-Saint-Denis – France

Ateliers collectifs d’artistes
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Le Wonder propose une résidence de recherche et de création d’un mois à destination d’artistes de toute discipline, sans restriction d’âge ou de nationalité. La résidence n’est pas axée sur la production d’un projet spécifique: y sont encouragées les pratiques de recherche et d’expérimentation, que celle-ci soit théorique, matérielle ou formelle.

Avec son programme de résidence, le Wonder a pour vocation d’être un outil de production et de diffusion indépendant à la disposition de la jeune scène artistique française et internationale.

Le Wonder donne aux artistes accueillixs en résidence l’accès aux différents pôles de production et parc de machines mutualisées. Chaque résidence peut donner lieu à un temps de restitution, que ce soit sous la forme d’une ouverture d’atelier, d’une conférence, d’un workshop, d’une projection ou encore d’un banquet.

La pluralité est au cœur du projet Wonder. Sur place, les pratiques et les recherches se croisent et s’échangent. Grâce aux rencontres, les créations s’influencent, évoluent et s’enrichissent. Elles donnent parfois lieu à des collaborations inattendues.

Le programme de résidence du Wonder est soutenu par la DRAC Île-de-France. Le Wonder est membre du réseau Arts en résidence.

2022
  • Esther Babulik

    Après avoir étudié dans le design et la mode, c’est finalement vers la sculpture textile qu’Esther Babulik s’est dirigée, elle tente de questionner le corps et les limites de l’humain, lorsque les frontières se brouillent et que des ambivalences se confrontent. Cette notion d’entre deux l’intéresse, l’idée que le corps n’est pas culturel ou naturel, qu’il devient les deux, et que notre relation au naturel se résume désormais à des pulsions contraintes, refoulées.

    La sculpture est pour elle un moyen de créer des protagonistes, elle utilise la vannerie, le métal, la cire et tente d’établir un processus de fabrication du corps. La mutation est son point de départ. Le processus de métamorphose ne se finalise pas, ainsi, les êtres sont coincés dans des zones intermédiaires. Son travail parle de ces zones de limites, Le but étant de s’interroger sur l’identité humaine, et cette notion semblerait pourtant presque indéfinissable.

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  • Pôle-fromage

    Pôle-fromage est un collectif de plasticiens fondé en 2015 par Jeanson Péchin et Inès Day.

    «Nous avons fondé le collectif Pôle-fromage, avec lequel nous menons une recherche documentaire expérimentale autour de la notion de bien commun. Nous mettons en place des situations propices à la rencontre et à l’irruption de récits. Notre langage se nourrit de ceux de l’anthropologue et de l’invocateur, le vivant et la transformation en sont les composantes principales. Nos réalisations s’inspirent de «formes amies» (empruntons le terme à Samuel T. Coleridge) rencontrées au fil de nos explorations: du fromage aux champignons, Pôle-fromage se situe en ce moment près du sol, attentif aux existences underground, prêts à accueillir librement les phénomènes de sérendipité propres à toute aventure.»

    Pôle Fromage était en résidence au Wonder du 15 juin au 15 juillet 2022.

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  • Octave Rimbert-Rivière

    Octave Rimbert-Rivière, né en 1988, basé à Lyon, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2013.

    La sculpture d’Octave Rimbert-Rivière procède du bricolage, de la récupération et de la contamination des genres, et fait appel à des matériaux variés (plâtre teinté dans la masse, céramique émaillée, bronze, filasse, résine polyester, fibre de verre, mousse polyuréthane…). Obtenus par moulage, les objets d’Octave Rimbert-Rivière sont augmentés de couleurs et de formes exubérantes, dans un principe d’accumulation, d’hybridation et de changement d’échelle. Ainsi, la production de l’artiste navigue avec humour et audace entre art et artisanat, ou entre art et design.

    Octave Rimbert-Rivière était en résidence au Wonder du 30 août au 30 septembre 2022.

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  • Aëla Maï Cabel

    Né·e en 1995, Travaille en Haute-Vienne, en Corrèze et à Paris.

    Aëla Maï Cabel travaille autour de plusieurs savoir-faire acquis maladroitement auprès d’ami·exs et de rencontres. Iel tente de créer des espaces narratifs et invite autrui·e à se joindre à ces récits pour penser ensemble des fictions qui nous permettent de questionner nos rapports de production d’objets et de formes, nos rapports au territoire. Cela peut passer par la (re)transmission de savoirs vernaculaires, de savoirs oraux, de récits, de légendes et de rites incorporés aux modes de vie que nous essayons d’avoir à présent. Aëla utilise des techniques comme la teinture textile végétale et minérale, des techniques anciennes d’émail au lait ou à la cendre, quelques connaissances en vannerie, les savoirs du travaille de la laine, la cueillette.

    Aëla Maï Cabel était en résidence au Wonder du 3 octobre au 3 novembre 2022.

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2021
  • Léon Binetruy

    Né en 1999 à Besançon et diplômé des beaux-arts de Nice - Villa Arson - en 2023, Léon Binétruy vit et travaille actuellement dans la région Franche-Comté. Sa pratique artistique, principalement axée sur la sculpture, s’articule autour de questionnements liés à l’outil et au rapport plus général qu’entretiennent humain·es et objets techniques.

    En développant sa pratique autour d’objets fonctionnels et d’artisanats anciens tels que le bois, le métal ou encore la céramique, il adopte une approche sculpturale et polysémique de l’objet technique. Dans un contexte où le fossé ne cesse de se creuser entre les connaissances générales et les spécialités qui rendent le monde moderne possible, une réelle volonté de concilier nature, culture et technique est née de cette approche ; mais aussi une détermination forte à montrer que l’objet technique n’est pas seulement synonyme de fonctionnalité.

    À travers cette exploration de l’outil, il s’intéresse aussi au vécu de celleux qui s’emploient à fabriquer ou à réparer ces objets, cherchant aussi à comprendre ce qui est en jeu lorsque ce type d’expérience tend à disparaître de nos vies.

    En 2022, Léon a passé un mois en résidence au Wonder (anciennement Fortin). Pendant cette période, il a conçu une “forge-mobile” inspirée par la dynamique mouvante et collaborative du Wonder. Cette sculpture-outil, équipée d’un soufflet doté de deux poignées pour alimenter le foyer de la forge en air, est destinée à être activée collectivement. Montée sur deux roues, elle peut être déplacée comme une brouette, favorisant ainsi son utilisation dans différents espaces. Elle sera activée à plusieurs reprises à la fin de cette résidence.

  • Timur Aloev

    Timur Aloev est un artiste russe, qui vit et travaille à Prague. Au Wonder, il a vogué entre une peinture in progress au pôle image, et le pôle céramique où il a produit une série de céramiques sorties directement des jardins d’Eden de la grande peinture réalisée pendant ce mois-ci également.

  • Nico Sauer

    À l’occasion sa résidence au Wonder, l’artiste allemand Nico Sauer s’est créé un personnage chimère: Manfred, et s’est réfugié dans une cabane construite au milieu de la salle d’exposition du Wonder.

    Depuis ce lieu-palimpseste monté avec des matériaux empruntés dans les ateliers des resident·e·s du Wonder, Manfred tisse des collaborations avec eux·elles.

    Avec l’appui précieux d’Eugénie Gaudel, scénographe et metteuse en scène résidente du pôle recherche du Wonder, Nico a crée pendant ces 2 mois une dizaine de films courts, clips, performances et écrit des morceaux langoureusement pop weirdos qui resteront dans la tête du Wonder pour un moment encore.

  • Kamilé Krasauskaité

    Kamilė Krasauskaitė est une artiste et curatrice. Sa pratique consiste à tisser et construire avec différents matériaux (dont l’un des principaux est le levain), et sous différents formats - installations, sculptures, dessins, publications ou événements sociaux. Ayant étudiée la sculpture et le graphisme & les technologies d’impression, elle cherche de nouvelles narrations entre ces deux disciplines et invite souvent d’autres professionnels - comme des scientifiques - à travailler ensemble.

    Selon Kamilė, les artistes et le levain obéissent aux mêmes principes de fermentation: le processus ne fournit pas un artefact fini, elle met en mouvement ses bactéries, les met en scène dans des contextes et des formats hétérogènes, nie son identité et en crée une nouvelle, traduit des idées, transcode des images, transplante des comportements, échange plutôt qu’impose. Sa pratique questionne la commensalité, le design alimentaire expérimental, les modèles de temps, ainsi que la collaboration entre les humains et les micro-organismes - comment ces facteurs façonnent-ils la nourriture que nous mangeons?

    Ses recherches actuelles portent sur la question de savoir si les objets ont des souvenirs et si la mémoire est toujours liée au cerveau. Qu’arrive-t-il à nos souvenirs lorsque nous mourons?

    L’un des principaux objectifs dans le travail de Kamilė est de rassembler et d’engager différentes communautés dans ses actions. Kamilė travaille actuellement en tant que curatrice de l’éducation et de l’engagement communautaire au Centre d’art contemporain (CAC) de Vilnius.

2020
  • Kim Doan Quoc

    Artiste pluridisciplinaire basée à Lille, la pratique de Kim Doan Quoc s’étend à la photographie, le VJ-ing, l’installation vidéo et la performance. À travers la contemplation des individus et de nos espaces quotidiens, la transformation de ces espaces par la vidéoprojection et les transgressions poétiques impliquées dans ses performances, l’essentiel de son travail explore l’intime et le consacré dans ses formes variées. Depuis 2011, son travail en tant que plasticienne, vidéaste et performeuse a été exposé de manière internationale à Lille, Marseille, Budapest, Bruxelles, Paris, Berlin et New York.

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  • Jules Berthonnet

    «Je suis né à Limoges une vile célèbre pour ses manufactures de porcelaine, après de nombreuses promenades, une dizaine d’année au conservatoire, des études aux beaux arts de Bourges et de Lyon, me voici résidant dans les ateliers du Centre d’art plastique de Saint Fons. J’y pratique la peinture et la sculpture.

    Enfant, mon père m’avait dit que je pourrais traverser des pays entiers à bicyclette. En cas de crevaison je lui préfère le train où je peux en prime déguster une bonne bière fraiche. Le compartiment réservé aux vélos, derrière la cabine des contrôleurs, me sert au transport de mes toiles, rien ne vaut une sieste contre ses châssis, le dos a même le sol ont peut sentir le mouvement des suspensions du wagon. Si St Exupéry avait pris l’autocar il n’aurait sans doute jamais rencontrer le petit prince…

    Il vaut donc mieux sélectionner ses outils avec soin, «il n’y a pas de mauvais peintre, il n’ya que de mauvais pinceaux» radotait Giotto. Fort de cette citation, je me suis employé à dessiner dans mes tableaux avec des briquets, des tournevis, rehausser un regard avec une crotte de nez.

    Ma bibliothèque penche sous le poids du papier, pour qu’elle tienne encore quelques temps, le rangement se fait du plus lourd au plus léger. Pour la base, monographies de Mike Kelley, Öyvind Fahlsrtöm, Andreas Schulze, Manfred Pernice, au dessus des livres de photos spécialisés qui me servent de documentation pour mes tableaux. L’étage du dessus est réservé aux formats poches, s’y côtoient Anthony Burgess, Antoine Blondin et Yoshihiro Togashi, pour que ses petits formats ne glissent pas dans le vide, un livre sur la vie et l’oeuvre de Marcel Bascoulard bloque le coté gauche. Le sommet est occupé par un mélange de micro éditions, de livres de coloriages et d’anciens albums panini.

    Mes moments sans produire sont des voyages plus ou moins exotiques, l’occasion d’apprendre des lieux et des comportements nouveaux, que je rapporte et traduit dans mes recherches formelles.

    Un peu daltonien, j’espère y voir claire dans le labyrinthe du spectre lumineux, éviter les raisonnements et solutions binaires, savoir qui se cache derrière le masque pour mieux dessiner son visage, imaginer le votre éclairé par l’écran.»

  • Service Local

    Clémentine Léon est diplômée en design graphique à l’Ésad Valence en 2015, puis en design d’exposition à l’Ensba Lyon en 2017.

    Gautier Scerra est diplômé en design graphique à l’Ésad Valence en 2013. Ils collaborent depuis 2014, et décident en 2016 d’organiser leurs productions sous la forme de Service Local.

    «Nous tenons à mutualiser des savoirs-faire — ­­­des savoirs et des faits­ — ainsi que des outils, ceux du design et des arts graphiques, au sein d’un espace ouvert aux rencontres, un lieu de fabrication, d’expérimentation et de création. Notre ancrage local nous permet une pratique sans contours, qui, selon les nécessités du projet, s’enrichit de collaborateurs (tel que des artistes, illustrateurs, photographes, etc.). Notre action s’envisage comme un service, un cheminement réflexif dans lequel nous tenterons, ensemble, d’observer pour comprendre, puis d’imaginer et produire des formes singulières, cohérentes et adaptées à leurs différents contextes de diffusion.»

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2019
  • Simon Geringer et Pauline Pastry

    Diplômée en 2017 de l’ENSAD Paris, Pauline Pastry est une artiste utilisant principalement la vidéo, la sculpture et la photographie. Elle a réalisé son premier film «La limite élastique» projeté dans plusieurs festivals en Europe, et a été exposée à La Villette lors de l’exposition 100% l’Expo en avril 2019 dans laquelle elle y présentait ses sculptures M2M réalisées en résine. Ce projet de voyage était pour elle, un moyen de reprendre la photographie et de réfléchir à de nouvelles sculptures en lien avec de l’objet.

    Diplômé en 2018, Simon Geringer a travaillé durant un an à l’atelier 55 en tant que dessinateur. Ayant fait des études de design et d’architecture, sa pratique s’oriente vers la technique, l’analyse, et le processus. Partir était pour Simon, une façon d’aller à la rencontre directe du matériau, du processus et des personnes détenant ces savoirs, pour ainsi retranscrire ces moments vécus. Parmi ses références, les designers et architectes du continent asiatiques ont une place primordiale.

  • Marine Brilloit

    Artiste pluridisciplinaire, Marine Brilloit étudie le graphisme puis l’art. Son travail prend une tournure plus documentaire et majoritairement photographique lors de son échange à la Rodchenko School of photography and multimedia de Moscou, Russie. L’immersion dans des paysages et communautés forts, voir politiques, initie ses prises de vue. Son travail se scinde entre la recherche de phénomènes et mécaniques invocateurs de croyances, tout en travaillant la forme narrative du récit. Dans une optique de rencontre, puis de transmission, la question de la narration prédomine ses intentions. Initialement ancrées dans le réel, ses images se voient déclinées, grâce à divers médiums tels que la photographie, l’édition, la vidéo, la sérigraphie et l’installation, en un ensemble de symboles, formant le récit, créant le mythe.

  • Héloïse Delègue

    Sa pratique artistique est basée sur un processus constant d’autofiction et de voyeurisme. Elle utilise l’écriture, la peinture, le dessin, la vidéo, le textile et leurs combinaisons et juxtapositions afin de proposer un traçage et une classification des émotions. À travers ses propres vulnérabilités et relations, elle interroge l’intrigue de la sexualité, de l’intimité, des dynamiques de pouvoirs et souhaite atteindre un écrasement des hiérarchies entre les sexes. Son travail traite de nouvelles significations qui peuvent être révélées à travers la juxtaposition d’éléments distinctifs et brouillés.

    «Le travail d’Héloïse Delègue nous propose une expérience singulière de l’intime et de l’autofiction. Sa pratique emprunte directement celle du détective dont on suivrait pas à pas les différentes étapes d’investigation. Tout commence par la collecte d’indices sans hiérarchie de sens ou de valeurs. Phrases ou mots prononcés, gestes échangés, échantillons de tissus, croquis esquissés sont tout d’abord collectés. Vient ensuite le travail d’inventaire et de classification. Les indices sont scrupuleusement rapprochés, l’artiste procédant par association, bricolage, déconstruction, ravaudage. Mais tout à coup le processus semble déraper, la confrontation des indices conduit à une prolifération irrépressible de sens et de récits possibles.»

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  • Arthur Chiron

    Arthur Chiron s’attache à privilégier une attitude sémantique et conceptuelle qui dicte, in fine, l’aspect formel de ses productions: C’est ainsi que le médium choisi pour concrétiser un projet sera toujours déterminé en fonction de sa juste cohérence avec le sujet traité. Ses travaux peuvent donc revêtir des formes aussi diverses que celles de la sculpture, l’installation, la performance furtive, le dessin, l’éphémère, les outils numériques.

    Dans le cadre de sa résidence au Wonder/Zenith, sa recherche gravite autour de la notion de citation. Elle s’exprime à travers divers projets empruntant à Raphaël Zarka (Inside O.U.T.), Roman Opalka (www.5607249.com), Philippe Ramette (Éloge du pas de côté), Edgar Allan Poe (;483‡0+2?3) ou encore Arthur C. Clarke (Tycho Magnetic Anomalies).